Daniel J. Sandler « Hold Me, Thrill Me, Kiss Me, Kill Me »
MESSAGES : 113 AGE : 21 ans. HEART : « I Want to Break Free ! » MOOD : « A quand la gueule de bois ? » Registration's date : 10/04/2010
| Sujet: « When the Art talks to your Heart. » Sam 24 Avr - 0:41 | |
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Comme chaque lundi après-midi, après le déjeuner, une heure de pause était attribuée à Daniel. Une heure entière où tout lui était permis : il pouvait se balader dans l'établissement, aller faire un tour en ville, aller courir sur la piste, ou simplement se poser sous un arbre, à l'ombre des branchages. C'était un vrai rituel depuis le début de ses études. Après sa pause déjeuner, lorsque les beaux jours revenaient, Daniel venait sous cet arbre centenaire, son ordinateur sur les genoux, et terminait quelques projets fous de graphiste qu'il était, pour sa prochaine leçon. De temps à autres, une visite s'amenait, mais la plupart du temps il restait ainsi, seul, à bricoler sur sa palette graphique. C'était l'un des rares moments qu'il aimait passer en solitaire... Ainsi, aujourd'hui encore, face à ce magnifique temps qui régnait sur Bristol, Daniel était venu s'adosser contre le vieux chêne. Le ciel était d'un bleu irisé, parcemé de quelques nuages cotoneux que l'on aimerait toucher et caresser, une douce brise fraîche effleurait le visage et les cheveux de Daniel, et la douce chaleur titillait sa peau déjà légèrement hâlé. Oui, le printemps était officiellement revenu.
Bien, il est une heure douze, j'ai donc cinquante-cinq minutes devant moi pour continuer et éventuellement terminer ce satané projet. Oui en fait, ça serait bien si ça n'était pas une éventualité.. Je ne sais même pas pourquoi j'ai choisit l'option arts appliqués, je savais très bien que je n'avais ni le niveau, ni le temps. Mais bien entendu, je suis vraiment beaucoup trop stupide et entêté pour me dire qu'il est préférable de prendre histoire de l'art ou même philosophie... Bref, encore une fois je suis dans de beaux draps : le délai est quasiment à échéance et j'ai encore une demie-tonne de travail à fournir, sans compter que j'ai encore ma soutenance de produit à plancher et les examens de fins d'années qui approchent à grands pas. Je ne réussirais jamais à terminer cette troisième année, je vais forcément avoir un accident vasculaire cérébral, ou une crise cardiaque avant la fin, ou même rien qu'une crise de stress... Pourquoi une crise de stress ? Je ne stress jamais. Au pire, je ne rendrais pas ce projet et je n'irai jamais à la soutenance ! Ah, mais quelle bonne idée !!
- « Ca ne va vraiment pas mieux mon pauvre vieux. Tu divagues complètement ! »
Lorsque ce genre de pensées commençaient à interférer les idées de Daniel, il n'y avait qu'un remède possible : une cigarette. Oui, c'était sa clope d'une heure dix-huit qu'il n'avait pas consommé, voilà tout. Il glissa sa main dans la poche intérieure de sa veste, et en tira son paquet de cigarettes blondes et un briquet de couleur violette. Il alluma légèrement l'extrémité et inspira avec douceur. Il retint son souffle plusieurs secondes, et ressentit une sensation de liberté extrème.
- « La merde la plus jubilatoire qui puisse exister. Comment pourrais-je m'en passer ? »
Il continua de cramer le bâtonnet bicolore, puis finit par écraser le mégot par terre. Ca n'est pas quoi ? Pas écologique ? Parce que vous pensez vraiment que Daniel Sandler est un écolo ? Ha ! Faites-moi rire. ( Je vous rassure, au début, j'ai été froissé, et terriblement vexé de devoir être la narratrice de ce personnage, mais je n'ai pas vraiment d'autre choix...) Dan n'a jamais eu le moindre respect pour la nature. D'après lui, un tel acte se résumerait à s'abaisser pour respecter quelque chose d'inanimé et dénué d'esprit. Oui, il n'y a pas idée : depuis quand devons-nous vénérer ce qui nous est inférieur ? Je vous le demande. Je ne vous surprendrai sûrement pas en vous disant qu'il fut terriblement déçu en voyant que ce furent les Naa'vis qui finirent par gagner la bataille dans le film de J. Cameron..
Cette cigarette terminée, les idées de mister Sandler étaient à peu près remises à leurs places respectives. Pourtant, la motivation de travailler n'était pas vraiment au rendez-vous, il sentait un appel de la nature venir à lui. Daniel ouvrit donc une page de son logiciel de graphisme préféré, et se mit à dessiner ce qui l'entourait, ce que ses yeux lui montraient. Il donnait quelques coups de stylos, relevait la tête, puis améliorait ses maladresses. Oui, une envie d'artiste comme on ne comprend pas tous. |
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